Le père prodigue

Interprète : Georges Chelon

1. [LAm]Ah, te voilà, toi
J'peux pas bien dire que j'te r'connaisse,
J'étais vraiment à fleur d'jeunesse
Quand tu nous as laissés tomb[MI]er,
Laissés tomber.
Mais pour le peux que j'me rappelle
De la tête que tu avais,
Ca t'aurait plutôt profité
Ce p'tit séjour à l'étran[LAm]ger,
Ce p'tit séjour à l'étranger.
[REm]Mais j'ai changé, moi,
Sûr qu'tu dois me trouver bien gran[LAm]di,
J't'ai pas donné beaucoup d'sou[MI]cis
Mais cependant faudrait pas croire
Que j'ai pu pousser sans his[LAm]toires,
Que j'ai pu [MI]pousser sans his[LAm]toires.
2. Ah, te voilà, toi
Serait bien temps que tu reviennes,
Serait bien temps que tu t'souviennes
De c'que t'as laissé derrière toi,
Derrière toi.
Celle qui fit feu d'toute sa tendresse,
Qui toujours eu de l'amour de reste
Afin que ton retour de passion
Ne tombe aussi sur notre front,
Ne tombe aussi sur notre front.
Mais j'peux bien le dire va,
Toi qui ne m'as même pas donné
Juste c'qu'il faut tant pour t'aimer
Parfois j'ai eu besoin de toi,
Une mère c'est très doux quelquefois,
Une mère c'est trop doux quelquefois.
3. Ah, te voilà, toi
Mais n'te prend pas pour le père prodigue,
Pour ton retour le table est vide,
On a pas tué le veau gras,
Pas d'veau gras.
Ce serait beaucoup trop facile
De revenir d'un pas tranquille
Dans ce qui n'est plus un chez toi,
Dans ce qui n'est plus un chez toi.
Tu peux r'garder va,
Tu n'verras rien qui t'appartienne,
Pas un objet qui te retienne,
On t'a effacé de nos joies
Comme toi tu nous effaças,
Comme toi tu nous effaças.
4. Tu peux fouiller va,
Tu n'trouv'ras rien qui t'appartienne,
Pas un objet qui te retienne,
Ni ne te retiennent nos bras
Ta place n'est pas sous notre toit,
Ta place n'est plus sous notre toit.

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