La montagne

Interprète : Jean Ferrat

Ref. Pour[DO]tant, q[RE7]ue la montagne est [SIm]belle,
Com[LAm]ment peut[RE7]-on ima[SOL]giner [SOL7]
[DO]En voyant un vol d'hiron[SIm]delles
[LAm]Que l'automne [RE7]vient d'arri[SOL]ver.
1. Ils quittent un à un leur pa[MIm]ys
Pour s'en aller gagner leur [SOL]vie
Loin de la terre où ils sont [MIm]nés.
[LAm]Depuis longtemps ils en rêv[RE]aient
[-]De la ville et de ses secrets,
Du Formica et du ci[SOL]né.
Les vieux, ce n'était pas origi[MIm]nal
[-]Quand ils s'essuyaient, machinals,
D'un revers de manche les [SIm]lèvres.
[DO]Mais ils savaient tout à pro[RE7]pos
[-]Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chè[SOL]vre.
2. Avec leurs mains dessus leurs têtes,
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de leurs collines.
Qu'importe les jours, les années,
Ils avaient tous l'âme bien née,
Noueuse comme un pied de vigne.
Les vignes, elles, courent dans la forêt,
Le vin ne sera plus tiré,
C'était une horrible piquette.
Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S'il ne vous tournait pas la tête.
3. Deux chèvres et puis quelques moutons,
Une année bonne, l'autre non,
Et sans vacances, et sans sorties.
Les filles veulent aller au bal,
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie.
Leur vie, ils seront flics ou fonctionnaires,
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne.
Il faut savoir ce que l'on aime,
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones.

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