Jusqu'à la ceinture

Interprète : Graeme Allwright

1. En [LAm*1]dix-neuf c[SOL*1]ent qua[FA]rante d[MI]eux,
alors que j[LAm]'étais [MI]à l'ar[LAm]mée,
On [LAm*1]était [SOL*1]en manoeuvre [FA]en Louisi[MI]ane
Une [LAm]nuit au mois de [MI]mai,
Le [LAm*1]capit[SOL*1]aine nous [FA]montre un fl[MI]euve
Et c'est comme [REm]ça que tout a commen[MI]cé.
On av[LAm*1]ait de la f[SOL*1]lotte j[FA]usqu'aux ge[MI]noux
Et le vieux[LAm] con dis[MI]ait d'avanc[LAm]er.
2. Le sergent dit ô mon capitaine,
Etes-vous sûr que c'est le chemin ?
Sergent, j'ai traversé souvent
Et je connais bien le terrain.
Allons soldats un peu de courage,
On n'est pas là pour s'amuser.
Y en avait jusqu'à la ceinture
Et le vieux con disait d'avancer.
3. Le sergent dit on est trop chargé,
On ne pourra pas nager.
Sergent ne sois pas si nerveux,
Il faut un peu de volonté.
Suivez-moi, je marcherai devant.
Je n'aime pas les dégonflés.
On avait de la flotte jusqu'au cou
Et le vieux con disait d'avancer.
4. Dans la nuit soudain un cri jaillit
Suivi d'un sinistre glouglou,
Et la casquette du capitaine
Flottait à côté de nous.
Le sergent dit retournez-vous,
C'est moi qui commande à présent.
On s'en est sorti juste à temps,
Le capitaine est mort à temps.
5. Le lendemain on a retrouvé son corps
Enfoncé dans les sables mouvants.
Il s'était trompé de 500 mètres
Sur le chemin qui mène au camp
Un affluent se jetait dans le fleuve
Où il croyait la terre tout près.
On a eu de la chance de s'en tirer,
Quand le vieux con disait d'avancer.
6. La morale de cette triste histoire,
Je vous la laisse deviner.
Mais peut être avez-vous mieux à faire,
Vous ne vous sentez pas concernés.
Mais chaque fois que j'ouvre mon journal
Je pense à cette traversée.
On avait de la flotte jusqu'aux genoux
Et le vieux con disait d'avancer.

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