Heureux celui qui meurt d'aimer

Interprète : Jean Ferrat

1. [LAm]O mon jar[MI]din d'eau fraîche et d'[LAm]ombre,
Ma danse d'[MI]être, mon coeur [LAm]sombre,
Mon ciel aux étoiles sans [REm]nombre,
Ma barque au [SOL]loin, douce à ra[DO]mer,
[MI]Heureux celui qui devient s[MI7]ourd
Au chant s'il n'est de son am[LAm]our,
Aveugle [LA]au jour d'après son [REm]jour
Ses yeux sur toi seule fer[MI4]més. [MI7]
Ref. [MI]Heureux ce[LAm]lui qui [SOL]meurt d'ai[DO]mer,
Heureux ce[MI]lui qui [MI7]meurt d'ai[LAm]mer.
2. D'aimer si fort ces lèvres closes
Qu'il n'ait besoin de nulle chose
Hormis le souvenir des roses
A jamais de toi parfumées,
Celui qui meurt, même à douleur,
A qui sans toi le monde est leurre
Et n'en retient que tes couleurs,
Il lui suffit qu'il t'ait nommée.
3. Mon enfant, dit-il, ma chère âme,
Le temps de te connaître ô femme
L'éternité n'est plus qu'une pâme
Au feu dont je suis consumé,
Il a dit ô femme et qu'il taise
Le nom qui ressemble à la braise,
A la bouche rouge, à la fraise
A jamais dans ses dents fermées.
4. Mon enfant dit-il et s'achève
Ainsi la vie, ainsi le rêve
Et soit sur la place de grève
Ou dans le lit accoutumé,
Jeunes amants, vous dont c'est l'âge
Entre la ronde et le voyage
Feu s'épargnant qui se croit sage
Criez à qui veut vous en blâmer.

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