Hécatombe
Interprète : Georges Brassens
1. | [RE]Au marché de Brive-la-Gaillarde, A propos de bottes d'oig[RE7]nons, Quelques di[SOL]zaines [LA]de gail[RE]lardes Se crêp[MI9]aient un jour [SOL]le chig[LA7]non. A pied, [RE]à cheval, en voiture, Les gendarmes, mal inspi[RE7]rés, Vinrent pour [SOL]tenter l'[LA]aven[RE]ture Inter[MIm]rompre l'[LA7]échauffou[RE]rée. |
2. |
Or, sous tous les cieux sans vergogne, Il est un usage bien établi, Dès qu'il s'agit de rosser les cognes, Tout le monde se réconcilie. Ces furies, perdant toute mesure, Se ruèrent sur les guignols, Et donnèrent, je vous l'assure, Un spectacle assez croquignol. |
3. |
En voyant ces braves pandores Etre à deux doigts de succomber, Moi, j'bichais, car je les adore Sous la forme de macchabées. De la mansarde où je réside, J'excitais les farouches bras Des mégères gendarmicides, En criant : "Hip, hip, hip, hourra !" |
4. |
Frénétique, l'une d'elles attache Le vieux maréchal des logis, Et lui fait crier : "Mort aux vaches ! Mort aux lois ! Vive l'anarchie !" Une autre fourre avec rudesse Le crâne d'un de ces lourdauds Entre ses gigantesques fesses Qu'elle serre comme un étau. |
5. |
La plus grasse de ces femelles, Ouvrant son corsage dilaté, Matraque à grands coups de mamelles Tout ce qui passe à sa portée. Ils tombent, tombent, tombent, tombent, Et, selon les avis compétents, Il paraît que cette hécatombe Fut la plus belle de tous les temps. |
6. |
Jugeant enfin que leurs victimes Avaient eu leur content de gnons, Ces furies, comme outrage ultime, En retournant à leurs oignons, Ces furies, à peine si j'ose Le dire tellement c'est bas, Leur auraient même coupé les choses ; Par bonheur ils n'en avaient [FA#]pas ! |
Leur auraient [SOL]même cou[LA]pé les c[RE]hoses ; Par bonh[MIm]eur ils n'[LA7]en avaient p[RE]as ! [LA7] |