Il nous faut regarder

Interprète : Jacques Brel

1. Derrière la sale[DO]té s'étalant devant [SOL]nous,
Der[FA]rière les[MI] yeux plissés et les visages[LAm] mous,
Au delà de ces [MI7]mains, ouv[LAm]ertes ou fer[MI7]mées,
Qui [LAm]se tendent en [MI7]vain ou qui [LAm]sont poing le[MI]vé,
Plus [REm]loin que les frontières qui sont de barbe[LAm]lés,
Plus l[MI]oin que la misère, il nous faut regar[MI7]der.
Il nous faut regar[DO]der ce qu'il y a de [SOL]beau,
Le [FA]ciel gris ou ble[MI]uté, les filles au bord de l'[LAm]eau,
L'ami qu'on sait fi[DO]dèle, le soleil de dem[SOL]ain,
Le [FA]vol d'une hiron[MI]delle, le bateau qui rev[LAm]ient,
L'ami qu'on sait fi[MI]dèle, le soleil de dem[LAm]ain,
Le vol d'une hiron[MI]delle, le bateau qui rev[LAm]ient.
2. Par-delà le concert des sanglots et des pleurs
Et des cris de colère des hommes qui ont peur,
Par-delà le vacarme des rues et des chantiers,
Des sirènes d'alarme, des jurons de charretier,
Plus fort que les enfants qui racontent les guerres
Et plus fort que les grands qui nous les ont fait faire.
Il nous faut écouter l'oiseau au fond des bois,
Le murmure de l'été, le sang qui monte en soi,
Les berceuses des mères, les prières des enfants
Et le bruit de la terre qui s'endort doucement.
Les berceuses des mères, les prières des enfants
Et le bruit de la terre qui s'endort doucement.

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